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Religion et laïcité, une compatibilité insoupçonnée?

Au-delà des réflexes de peur et de repli sur soi, comment envisager la cohabitation entre croyant.e.s, non-croyant.e.s et agnostiques au sein de nos sociétés ? Peut-on admettre différentes conceptions de la laïcité, différents types de vérité ? Et si le port de signes religieux relevait d’une appartenance à une communauté, et donc d’un droit collectif ?

Avec son livre Raison, déraison et religion – Plaidoyer pour une laïcité ouverte, Michel Seymour propose une riche investigation philosophique pour réfléchir à la laïcité des institutions des États démocratiques occidentaux et aux difficultés que pose le pluralisme des conceptions morales, religieuses et philosophiques.

Ces difficultés sont d’autant plus grandes qu’elles se trouvent accentuées par la montée de l’islamophobie en Occident ainsi que par des législations restrictives visant en filigrane le port du foulard islamique dans la fonction publique, comme la loi 21 au Québec. Le jugement de la Cour supérieure du Québec sur la loi 21 est d’ailleurs attendu prochainement.

Dénouant le fil rouge qui sépare la raison de la déraison, la tolérance de l’intolérance, le respect du mépris, Michel Seymour nous invite à dépasser nos vieux réflexes manichéens et plaide pour l’adoption d’une laïcité ouverte, seule à même de permettre une cohabitation harmonieuse entre sociétés libérales et communautariennes.

À l’occasion de la parution récente de Raison, déraison et religion, les Éditions Écosociété vous proposent une table ronde pour esquisser les conditions de possibilité d’une cohabitation harmonieuse entre croyant.e.s et non-croyant.e.s.

24 mars 2021, à 19h (heure de Montréal)

Panélistes :
– Dalila Awada : Dalila Awada est diplômée en sociologie de l’Université de Montréal (M. Sc.). Elle s’est activement engagée depuis dix ans dans la défense de la justice sociale. Elle est chroniqueuse au Journal Métro et à MAtv. Elle a cofondé Paroles de Femmes en 2014, une organisation qui visait à porter les voix et revendications des femmes racisées et autochtones du Québec.

– François Fournier (également à l’animation) : Sociologue à tout faire qui l’a amené à travailler du côté des accommodements raisonnables et de la discrimination avec Bouchard-Taylor et du côté de la collusion et de la corruption avec la Commission Charbonneau, puis aujourd’hui du côté des inégalités avec l’Observatoire du même nom.

Dominique Leydet : Dominique Leydet est professeure de philosophie à l’Université du Québec à Montréal et directrice du Centre de recherche interdisciplinaire sur la diversité et la démocratie (CRIDAQ). Elle travaille sur les questions liées à la délibération publique et au parlementarisme. Elle s’intéresse également au pluralisme juridique, dans le contexte des rapports de l’État canadien aux peuples autochtones.

– Michel Seymour : Michel Seymour est un professeur retraité du département de philosophie de l’Université de Montréal, où il a enseigné de 1990 à 2019. Il est entre autres l’auteur de La nation pluraliste (coécrit avec avec Jérôme Gosselin-Tapp, PUM, 2018) et d’Une idée de l’université (Boréal, 2013).