Éthique féministe

L’éthique féministe est la branche de la philosophie consacrée à l’étude et à la compréhension d’enjeux divers qui touchent les rapports qu’ont les personnes qui s’identifient comme femmes à elles-mêmes, à leurs corps, aux autres, aux institutions (sociales, politiques, économiques, juridiques; globales) ou encore à l’environnement. Ces enjeux touchent aussi bien la remise en question et l’éclatement du sujet «femme», l’identité de genre et sa fluidité, que les inégalités de pouvoir entre les femmes différemment situées (selon leur orientation sexuelle, capacité, appartenance religieuse, nationalité, racisation). L’éthique féministe s’intéresse aussi, de manière centrale, à la compréhension des stratégies de résistance possibles, aux conceptualisations des injustices vécues, et aux alliances avec les autres mouvements d’émancipation (l’écologie, l’éthique animale, l’antiracisme, la décolonialité). L’éthique féministe propose des méthodologies (par exemple, l’épistémologie située, l’intersectionnalité, la théorie non idéale), des concepts (par exemple, l’autonomie relationnelle, l’égalité relationnelle, l’ignorance épistémique) et des théories originales (par exemple, la théorie du contrat de domination, les théorisations des injustices épistémiques).