ART + BIOÉTHIQUE en collaboration avec le LABioéthique

— 24 février au 20 mars —

Vernissage : jeudi 25 février dès 17 h

Avec les chercheurs : Jonas-Sébastien Beaudry, Annie Carrier, Victoria Doudenkova, Jean-Frédéric Ménard, Mathieu Noury et Dominick Rathwell-Deault.

Et les artistes : Stephanie Coleman, Audrey Kinkead, Arkadi Lavoie-Lachapelle, Mael Le Mée, Grace Stokes et Karine Turcot.

Organisateurs : Jean-Christophe Bélisle Pipon, Vincent Couture et Maude Laliberté (LABioéthique), Marianne Cloutier (commissaire indépendante) et Catherine Barnabé (commissaire – Espace Projet)

Espace Projet et LABioéthique sont heureux de présenter l’exposition Art + Bioéthique. Durant l’automne 2015, six chercheurs émergents en bioéthique ont été jumelés à six artistes de la relève afin d’échanger sur leurs domaines et sujets de recherche. Les binômes ont collaboré afin de nourrir mutuellement leurs démarches. De ces échanges, ont été développés une oeuvre produite par l’artiste et un essai écrit par le chercheur.

À travers ce projet, les organisateurs affirment un désir de décloisonner l’art et la recherche académique afin de créer des projets inédits et des formes hybrides de diffusion, d’expérimentation et de rencontre. La première occurrence est une exposition en galerie qui présente les résultats de ces collaborations : oeuvres et essais vous permettront de saisir la teneur et la finalité de celles-ci. Une série de conférences avec quelques-uns des participants est au programme, ainsi qu’un atelier de moulage durant la Nuit Blanche et un atelier de création pour les enfants. Puis, un numéro spécial de la revue savante Bioéthique Online, qui paraitra en avril prochain, regroupera oeuvres, essais, textes des organisateurs du projet, résumés des conférences et de l’exposition.Le projet Art + Bioéthique mise sur une stratégie interdisciplinaire des plus novatrices qui permettra d’approcher sous un nouveau jour la réflexion sociétale de la bioéthique tout en permettant sa réappropriation par le grand public grâce aux œuvres et aux essais. Il s’agit d’une réelle collaboration entre les participants, d’un dialogue avec la communauté et d’une diffusion des savoirs.

Durant le vernissage, assistez à la performance : France-e(s)t-Mael
duo siamois transatlantique

A l’aide d’une tablette, d’une connexion Skype et d’un dispositif d’électrostimulation musculaire commandé à distance depuis Bordeaux, l’artiste français Mael Le Mée et la danseuse québécoise France Geoffroy font corps commun le temps d’un « duo siamois transatlantique à Montréal. »

« Disons que le monstre est celui qui combine l’interdit et l’impossible »
Michel Foucault

ÉVÉNEMENTS LIÉS À L’EXPOSITION
– Tout est gratuit –

Nuit blanche de Montréal en lumières : samedi 27 février 20 h à 2h

Post + humain(e)

Participez à la création d’une œuvre collective originale à Espace Projet. Réalisez l’empreinte d’une partie de votre corps et imaginez comment les innovations génétiques et technologiques pourraient influencer l’avenir de l’humanité. Cet atelier créatif s’inscrit dans le cadre de l’exposition interdisciplinaire Art + Bioéthique. Avec l’artiste Arkadi Lavoie-Lachapelle et le bioéthicien Vincent Couture.

Trois ateliers, présentés à 20h30 ; 22h00 et 23h30 (Places limitées, premier arrivé)

Conférences:
Jeudi 3 mars 19 h : Stéphanie Coleman, Annie Carrier

Annie Carrier
Principes de communication et rôle social du chercheur en matière de transfert de connaissances : une dualité source de questionnements éthiques
La science a notamment pour but de contribuer à l’amélioration des conditions de vie et au mieux-être de la population. Pour ce faire, les chercheurs ont à produire des connaissances et à les partager à ceux qui pourraient en bénéficier et les utiliser. Malgré son importance, le partage (ou transfert) de connaissances obtient des résultats mitigés, ce qui pourrait s’expliquer par le type de stratégies utilisées. Or, l’utilisation de stratégies potentiellement plus efficaces soulève des questionnements éthiques. Cette présentation explore sommairement ces questionnements en s’intéressant à la dualité relative au format du message et au rôle social du chercheur.

Stephanie Coleman

In this artist talk she will discuss why she was attracted to nanomedicine and how it relates to her art practice and this work, Na-no-body. She is amazed that there is a whole world under our skin. From ethics to molecules to wallpaper, she will present how this world was opened up and examined through her meetings with Mathieu Noury and his research. – En Anglais –

Vendredi 11 mars 19 h : Jonas-Sébastien Beaudry, Mael LeMée

Jonas-Sébastien Beaudry

The Anxious Heart of Injustice: Negative Affective Responses to Disabilities

The main goal of my contribution (in the essay that will be published in « Bioéthique Online ») is to examine a few negative affective responses to people with disabilities, and to reflect on the implications of such an endeavour for liberal theorists working in the fields of political bioethics and disability studies. Secondarily, this essay considers the shortcomings of liberal conceptions of personhood and political subjecthood. It suggests the difficulty of feminist and disability theorists to promote their revised conceptions of status is partly due to powerful negative affective responses toward (people with) disabilities. Although this hypothesis is hard to test, it is intuitively compelling. – En Anglais –

Mael Le Mée

La fabrique contemporaine des corps

Au travers de l’institut Benway, entreprise de fiction biotechnologique, et désormais avec le projet ORGAniSMeS, Mael explore la fabrique contemporaine des corps et leurs possibles mutations à venir. Ce sont ces recherches qu’il décrira lors de cette conférence, abordant notamment les moyens auxquels il recourt pour représenter les enjeux actuels de la convergence entre nanotechnologies, biotechnologies, sciences de l’information et sciences cognitives, mais aussi les apports de la théorie queer ou des études du genre pour envisager autrement l’écriture des corps. Car en fait, il ne s’agit pas simplement de représenter, mais de trouver artistiquement tous les moyens possibles ou imaginables d’intervenir dans cette fabrique contemporaine des corps, et que chacun puisse se la réapproprier.

Jeudi 17 mars 19 h : Arkadi Lavoie Lachapelle et Jean-Frédéric Ménard

Cobayes de la relève

Arkadi et Jean-Frédéric, respectivement praticienne de l’art de la joie et avocat-éthicien-chercheur, se sont livré.e.s, sans contrat ni formulaire de consentement, à une expérience interdisciplinaire. Mis en relation en fonction d’une certaine construction de leur identité professionnelle, iles, conversent sur des enjeux communs à leurs deux pratiques. Notamment, le poids accordé à la cohérence et la rigueur de la démarche ; le rôle social de l’artiste et du chercheur dans des systèmes où la figure de l’entrepreneur prend de plus en plus de place, et les réseaux d’interdépendances parfois invisibles au sein desquels s’insèrent leurs activités.

Vendredi 18 mars 19 h : Victoria Doudenkova et Grace Stokes

Victoria Doudenkova

La présentation retracera la démarche Art+Bioéthique sur la thématique du syndrome des ovaires polykystiques entre Grace Stokes et Victoria Doudenkova en parlant notamment des inspirations utilisées, des échanges ayant eu lieu ou encore de la manière dont la collaboration a été menée au fil des mois. La signification donnée a l’expérience, ce que l’on a appris et ce que l’on a souhaité partager et pourquoi, seront également des éléments clés abordés à cette occasion. En parlant tant du sujet relatif au projet que de ses coulisses, cette présentation propose une immersion dans la dynamique de notre duo international.

ATELIER POUR ENFANTS
Dimanche 20 mars 10h30 à midi.
9 ans et plus accompagné d’un adulte. Gratuit. Réservation obligatoire. Les détails ici.
Promenade d’initiation au Laboratoire d’Observation du Vivant (LOV), en compagnie de l’artiste Audrey Kinkead.
Suivez l’artiste Audrey Kinkead dans ses méthodes inusitées d’observation du vivant…de la galerie Espace Projet au parc Jarry! Munis de fiches d’observation et de petites planches à dessiner, les enfants sont invités à réfléchir à notre façon de cohabiter avec les animaux « mal-aimés » de la ville, tels que les pigeons et les écureuils.

Les organisateurs remercient la Caisse De Lorimier-Villeray et le Centre de recherche en éthique (CRÉ) pour leur soutien financier.