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La rémunération des dirigeants d’entreprise

Quand :
27 octobre 2016 @ 16:30 – 18:30
2016-10-27T16:30:00+00:00
2016-10-27T18:30:00+00:00
Où :
Salle 309
2910 Boulevard Edouard-Montpetit
Montréal, QC H3T 1J7
Canada

Première rencontre du Groupe de travail de l’Axe éthique et économie, qui s’intéressera à la rémunération des dirigeants d’entreprise.

(.pdf)

Rencontre intitulée : « Introduction : l’évolution de la rémunération des dirigeants ».

  • Yvan Allaire (2012). Payer pour la valeur ajoutée : Trancher le noeud gordien de la rémunération des dirigeants.
  • Michael Jensen & Kevin Murphy (1990). CEO Incentives — It’s Not How Much You Pay, But How.
  • Lucian Bebchuk & Jesse Fried, J. (2006). Pay without Performance: The Unfulfilled Promise of Executive Compensation, Chap. 1-2 et 5.
  • Harvard Business Review. (2014). The Whys and Wherefores of Executive Pay.

Pour en savoir plus sur les prochaines rencontres, cliquez ici.

Les pratiques en matière de rémunération des dirigeants d’entreprise se sont énormément transformées dans les dernières décennies. Tout d’abord, les dirigeants sont payés bien plus généreusement aujourd’hui qu’ils ne l’étaient par le passé. Les chefs de la direction des 50 plus grandes sociétés américaines reçoivent, en moyenne, 9 millions de dollars en salaire, primes, actions, options d’achats et autres bénéfices. Leur rémunération totale avoisinait un million de dollars dans les années 50, 60 ou 70, soit neuf fois moins. Les dirigeants reçoivent beaucoup plus en comparaison aux employés occupant des postes moins élevés dans la même entreprise : environ 330 fois plus pour les entreprises composant l’indice S&P 500.

Finalement, une bien plus grande part de la rémunération des dirigeants est liée à leur rendement. Elle se situe à 85% de la rémunération totale pour la moyenne des entreprises du S&P 500, par rapport à un niveau de 60% dans les années 90.

Parallèlement à ces transformations, on demande de plus en plus aux entreprises de justifier leurs décisions quant à la rémunération de leurs dirigeants. Un nombre croissant d’entreprises ont adopté la règle du say on pay, une disposition dans le droit des sociétés selon laquelle les actionnaires ont le droit de voter sur les questions de rémunération de la haute direction. De plus, différents organismes de régulation des marchés ont resserré leurs règles quant à la divulgation d’information aux investisseurs. Aux États-Unis par exemple, la Security and Exchange Commission va demander aux sociétés publiques de divulguer le ratio de la rémunération de leur président directeur général par rapport à la rémunération médiane de leurs employés (une règle connue sous le nom de pay ratio disclosure rule). C’est sans parler de l’attitude changeante des investisseurs, particulièrement les investisseurs institutionnels, qui demandent aux entreprises de rendre des comptes bien au-delà de l’augmentation de la valeur boursière de leur placement.

Quelle est l’importance de ces transformations? Devraient-elles nous inquiéter ou devrions-nous nous en réjouir? Le public et les organismes de régulation du marché semblent vouloir exercer un plus grand contrôle. Mais est-ce un problème de porter atteinte aux libertés des entreprises dans le marché? Par ailleurs, on affirme souvent que la rémunération des dirigeants contribue à augmenter la performance des entreprises et, ultimement, l’efficience économique. Cet argument peut-il justifier les écarts croissant entre la rémunération des dirigeants et des employés? Est-il valide sur le plan empirique? Faudrait-il considérer d’autres critères, comme les efforts, les compétences et les responsabilités des dirigeants afin de déterminer le seuil de la juste rémunération? Quelle est la relation entre le revenu issu du travail et celui du capital?

Ces questions sous-tendent des enjeux de société de premier plan et il est important de s’y attarder. Dans ce but, l’Axe éthique et économie du Centre de recherche en éthique lance un groupe de travail sur le thème de la rémunération des dirigeants.

Quand :                  Jeudi de 12:30 à 14:30 (sauf indication contraire)

Durée :                   Cinq rencontres, une fois par mois

Où :                          Centre de recherche en éthique, Université de Montréal
(Numéro de salle à confirmer à chaque rencontre)

Ce groupe de lecture, lancé par les membres de l’axe éthique et économie Dominic Martin, Justin Leroux et Peter Dietsch, est ouvert à tous. Il vise à engager un dialogue interdisciplinaire sur une question d’éthique économique. Les participants seront invités à alimenter la discussion et à partager leurs points de vue sur les textes au programme. Les personnes intéressées doivent s’inscrire en communiquant par courrier électronique avec Dominic Martin : dominic.martin@concordia.ca.