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Jérôme Pelenc (Centre d’étude du Développement Durable, Université de Bruxelles)

Quand :
17 septembre 2015 @ 12:15 – 13:45
2015-09-17T12:15:00-04:00
2015-09-17T13:45:00-04:00
Où :
Salle 309
2910 Boulevard Edouard-Montpetit
Montréal, QC H3T 1J7
Canada
Contact :
Valery Giroux

Le CRÉ est heureux de recevoir Jérôme Pelenc, du Centre d’étude du Développement Durable de l’Université de Bruxelles, qui nous offrira une présentation intitulée « Évaluation monétaire ou non-monétaire de la nature ? Quels enjeux éthiques, conceptuels et méthodologiques ? ».

Résumé : Au cours de ces 15 dernières années, nous avons assisté à un nombre grandissant de travaux visant l’évaluation monétaire de la nature. Cette explosion a été en partie déclenchée par l’article de Costanza et al. paru en 1998 « The value of the world’s ecosystem services and natural capital ». Avec le Milenium Ecosystems Assessment (MA, 2005) et puis le projet The Economics of Ecosystems and Biodiversity (TEEB, 2010) s’en  est suivie une décennie d’études visant à mettre un prix sur l’environnement naturel conceptualisé à travers la notion de service écosystémique. Ces méthodes d’évaluation sont maintenant très critiquées car elles posent de sérieux problèmes éthiques (soutenabilité forte VS soutenabilité, générations futures, compensations…) ; conceptuels (multidimensionnalité de l’environnement, incommensurabilité, etc.) qui se traduisent en impasses méthodologiques (évaluation contingente, agrégation des services écosystémiques, etc.)

La communication se propose, dans un premier temps, de brièvement rappeler quelles sont les limites de l’évaluation monétaire de la nature, pour ensuite tenter d’esquisser une alternative en mobilisant le courant du développement humain. En effet, ce courant qui s’est développé autour des travaux d’ A. Sen et de M. Max Neef, propose une redéfinition radicale du bien-être humain et de la justice en s’éloignant des approches ressourcistes et utilitaristes. Il représente donc un bon candidat pour fournir un cadre éthique et conceptuel, plus pertinent que celui de l’économie néo-classique, pour l’évaluation de la nature même si le défi l’opérationnalisation reste à défricher et même si ce courant reste indéniablement anthropocentrique.

Biographie : Jérôme Pelenc est chargé de recherches (Post-doc) au Fonds de la Recherche Scientifique (F.R.S-FNRS) en Belgique. Il est affilié au Centre d’Études du Développement Durable (CEDD) de l’Institut de Gestion de l’Environnement et d’Aménagement du Territoire (IGEAT) à l’Université Libre de Bruxelles (ULB). Il est docteur en géographie et titulaire d’un master en Economie Ecologique (Ecological Economics) et d’une licence en Ecologie.