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« « Selon leurs propres termes » ou comment penser un dialogue entre traditions juridiques autochtones et allochtones dans « l’esprit de Haida Gwaii ». »

Pour sa 52ème conférence, Fillosophie reçoit Dominique Leydet, professeure regulière à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Elle nous introduira au sujet suivant : « « Selon leurs propres termes«  ou comment penser un dialogue entre traditions juridiques autochtones et allochtones dans « l’esprit de Haida Gwaii ». »

Le mardi 30 mars, à 15h30, en suivant le lien Zoom, en passant par le site Web : https://fillosophie.com/programmation/. Vous pouvez aussi retrouver l’événement sur Facebook, en suivant ce lien : https://www.facebook.com/events.

Résumé de la conférence :

« Dans Étrange multiplicité, James Tully utilise la sculpture de Bill Reid, The Spirit of Haida Gwaii pour nous aider à nous représenter ce que serait un véritable dialogue interculturel, dans lequel les participant.e.s s’exprimeraient « selon leurs propres termes », sans que ce qui est dit ne soit ramené par les auditeurs à ce qui leur est déjà familier. Si cette métaphore reste très suggestive, la question de savoir à quelles conditions, dans quels contextes, par quelles méthodes mettre en œuvre un tel dialogue fait toujours l’objet d’importants débats. Dans cette communication, j’aimerais vous présenter la façon dont cette question est posée et débattue par des juristes autochtones qui s’interrogent sur le bien-fondé et sur les implications de l’idée de (re)présenter des traditions juridiques autochtones dans un contexte allochtone, notamment dans le contexte de l’enseignement en faculté de droit. D’une part, comment présenter « selon ses propres termes » une tradition juridique autochtone d’une façon qui la rende compréhensible pour des allochtones sans réduire pour autant sa différence et sans qu’elle se retrouve assujettie au droit civil ou à la common law? Un tel projet est-il envisageable dans un contexte qui reste grevé de rapports de pouvoir profondément inégaux? D’autre part, qu’est-ce qu’une mise en dialogue des traditions juridiques autochtones et allochtones exigerait de la part des participant.e.s allochtones et des institutions dans lesquelles elle serait appelée à se produire? J’examinerai ces questions en prenant comme principal fil conducteur l’œuvre du juriste anishinabe John Borrows. »