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Nouvelles orientations en justice internationale

Conférence inaugurale du Groupe de recherche en justice internationale

Centre d’étude de la liberté et des ordres mondiaux dans les mondes anciens et modernes Yan P. Lin

Le jeudi 8 et le vendredi 9 septembre, 2016 Université McGill

En association avec l’Université McGill, le Groupe de recherche en justice internationale fait partie du Centre d’étude de la liberté et des ordres mondiaux dans les mondes anciens et modernes Yan P. Lin. Pour plus de renseignements, veuillez consulter le site web suivant : http://www.mcgill.ca/lin-centre/researchgroup-global-justice

La majorité des manuscrits seront distribuée avant la conférence inaugurale ; il est donc attendu que tous les inscrits auront lu les travaux à l’avance. Nous encourageons les intéressés de s’enregistrer en ligne à l’adresse suivante : https://www.mcgill.ca/lin-centre/registration-form-new-directions-global-justice

Le jeudi 8 septembre (9 h à 16 h)

Introductions et bienvenue (9 h à 9 h 30)
Salle : Leacock, 429

Présentation 1 (9 h 30 à 11 h 30)
Salle : Leacock, 429
Président : Yves Winter (McGill)
Présentatrices :

• Briana McGinnis (McGill), ‘L’affect et la raison, une relation conflictuelle : à propos de la perte de la nation et du devoir à l’amour’

– Résumé : Cet article présente une analyse de l’éthique normative, souvent perçue comme étant conflictuelle, sous-jacente aux politiques historiques et contemporaines visant le renvoi des membres d’une communauté nationale de leur patrie. Avec un regard tourné vers les politiques de dénaturalisation et de dénationalisation de nations libérales telles que les États Unis et la Grande Bretagne, cet article traite les problèmes que présentent les prérequis pour l’obtention de la citoyenneté aux nations qui valorisent le consentement, l’équité, et l’État de droit. Plus précisément, cet article aborde les prérequis d’ordre contractuel et affectif.
-Bio : Briana McGinnis est chercheure postdoctorale du Groupe de recherche en études constitutionnelles (RGCS) à l’Université McGill. Ses travaux abordent les questions concernant la psychologie morale de la citoyenneté, la tradition libérale et l’histoire des idées politiques. Plus précisément, elle est intéressée par les relations conflictuelles qu’entretiennent les citoyens égaux, que celles-ci se manifestent par le rejet total de l’exile, par la transformation de jugements moraux spécifiques contribuant au soutien de la criminalité, ou bien par des conflits de tolérance et d’association à l’échelle locale.

• Catherine Lu (McGill), ‘La réconciliation et les conditions propices à la communication’
-Résumé : Le projet politique visant la réconciliation elle-même constitue une réponse à l’aliénation constituée de et produite par les injustices sociaux et politiques. L’agent moral rencontre autant la possibilité d’être aliéné par ces pairs dans le monde social, que par les institutions et structures qui contribuent à l’injustice. En traçant une distinction entre la réconciliation d’ordre interactionnelle et structurale, cet article illumine un besoin de déterminer les conditions sous lesquelles les victimes d’injustices sociaux et politiques peuvent s’exprimer à l’intérieur de cet ordre qui néanmoins organise et agit sur leurs poursuites. Ci-faisant, cet article examine spécifiquement les obstacles que rencontrent les peuples indigènes lors d’une tentative de réconciliation avec les États coloniaux et l’ordre international. L’article propose que ces obstacles incluent les problèmes d’indignité structurelle et d’agentivité inauthentique.
– Bio : Catherine Lu est professeure associée du Département de science politique à l’Université McGill, coordinatrice du Groupe de recherche en justice internationale du Centre d’étude de la liberté et des ordres mondiaux dans les mondes anciens et modernes Yan P. Lin, ainsi que la directrice associée de l’Institut pour l’étude du développement international. Elle entreprend de la recherche ainsi qu’a publié dans le domaine de la théorie politique internationale. Spécifiquement, ses écrits abordent et critiquent les théories normatives concernant les problèmes de justice et de réconciliation que génèrent les catastrophes politiques telles que le colonialisme d’ordre à la fois international et transnational; les arguments pour et contre le cosmopolitisme; ainsi que concernant l’éthique de la guerre.

Pause dîner (12 h à 13 h)
Salle : Arts Council Room, Pavillon des Arts, 160

Présentation 2 (13 h à 14 h 30)
Salle : Arts Council Room, Pavillon des Arts, 160
Président : Catherine Lu (McGill)
Présentateur :

• Robert E. Goodin (Université nationale australienne), ‘Structures et complicité : Consommateurs, producteurs, fournisseurs’

– Résumé : Les entreprises et les consommateurs sont souvent accusés d’agir en complicité avec les fournisseurs de produits qu’ils consomment et utilisent, dans la mesure où cet acte rend possible certains comportements indésirables de la part des fournisseurs. Toutefois, la complicité en tant que notion est elle-même précise et définie, nécessitant qu’un agent contribue de manière causale au mal infligé par un autre agent. Cet article propose que souvent, dans des cas d’entreprises ou de consommateurs, un ou certains de ces éléments se retrouvent absents de l’équation. Parfois les actions posées par les entreprises dépassent les bornes tracées par une simple complicité avec les méfaits des fournisseurs; parfois ils sont complices. Parfois, même, les actions posées par les entreprises et les consommateurs peuvent être caractérisées comme étant moins que complices, et ceci à cause d’un certain manque de causalité. Cet article offre l’argument que, dans ces derniers cas, ceux-ci peuvent tout de même contribuer au mal commis dans la mesure où ils participent à une pratique moralement douteuse.
– Bio : Robert Goodin est professeur distingué dans le Département de philosophie de l’Université nationale australienne. Il est rédacteur-fondateur du Journal de Philosophie Politique et de la série de livres concernant les théories institutionnelles [‘Theories of Institutional Design’] publié par la presse de l’Université de Cambridge, ainsi qu’a occupé le poste de rédacteur en chef de la série de Oxford Handbooks of Political Science. Son travail est centré sur la théorie politique ainsi que la politique publique. Il entreprend actuellement l’écriture d’un livre avec Kai Spiekermann (LSE) intitulé An Epistemic Theory of Democracy. Ayant collaboré avec Christian Barry (ANU) et Avia Pasternak (UCL) à un projet sur profiter des injustices [‘Benefiting from Injustice’], son prochain projet, en collaboration avec Christian Barry and Kate Macdonald (Melbourne), abordera le sujet de l’éthique du consumérisme.

• Commentateur : Amandine Catala (Université du Québec À Montréal)

– Bio : Amandine Catala est professeure adjointe dans le Département de philosophie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Elle a obtenu son doctorat en Philosophie de l’Université de Colorado à Boulder sous la direction d’Alison Jaggar. Avant de rejoindre le Département de philosophie de l’UQAM, elle a été chercheure postdoctorale et ‘visiting fellow’ à LES—London School of Economics (Philosophie), à l’Australian National University (Philosophie) et à l’Université de Louvain (Chaire Hoover d’Éthique Économique et Sociale). Elle est spécialisée dans les domaines de l’éthique, de la philosophie sociale, politique et féministe, ainsi que dans le domaine de l’histoire de la philosophie morale et politique. Spécifiquement, elle s’intéresse aux droits territoriaux, à la sécession et à l’annexion, au colonialisme, à la théorie démocratique, à la gouvernance globale, ainsi qu’à l’autodétermination et aux minorités culturelles.

Pause-thé/café (14 h 30 à 16 h)
Salle : Arts Council Room, Pavillon des Arts, 160

Le vendredi 9 septembre (11 h 30 à 17 h 15)

Présentation 3 (11 h 30 à 13 h 30)
Collation légère avec thé et café ainsi que dessert seront servis avant la présentation (subventionné en partie par le Centre d’étude sur la paix et la sécurité internationale—CEPSI)
Salle : Leacock, 429
Président : Fernando Nuñez-Mietz (McGill)
Présentateurs;

• Caesar Atuire (Université du Ghana), ‘Pouvoir et responsabilité : une lecture africaine et moderne de Romano Guardini’

– Bio: Caesar Atuire est professeur à l’Université du Ghana. Il a obtenu son doctorat en philosophie avec une enquête sur le suicide à l’Athénée Pontifical Regina Apostolorum à Rome en 2005. Il possède également une maîtrise en théologie ainsi que des diplômes en bioéthique et en sciences de l’éducation, et fait partie du Comité scientifique du programme MEMATIC de l’Université de Rome « Tor Vergata ». Il a donné de multiples conférences en Europe, en Amérique du Sud, ainsi qu’en Afrique de l’Est touchant à des thèmes reliés à l’anthropologie, l’éthique, et le développement interculturel. Ses intérêts académiques comprennent les effets et conséquences sociologiques, anthropologiques, ainsi qu’éthiques du multiculturalisme et de l’innovation technologique, surtout en Afrique.

• Yann Allard-Tremblay (McGill), ‘Le Géryon mondial : pluralisme, autonomie gouvernementale, et le principe de subsidiarité’

– Résumé : Cet article argumente en faveur de l’emploi de trois principes pour guider la théorie politique dans son évaluation de l’ordre international : (1) une approche fondamentalement pluraliste en ce qui concerne les communautés politiques à grande portée; (2) l’autonomie gouvernementale axée sur la détermination jointe des termes d’interactions et de gouvernance; et (3) le principe de subsidiarité, conçu comme le critère minimal déterminant la légitimité de l’influence que porte les décisions politiques sur les pratiques de ces communautés. Cet article propose que ces principes mènent à une représentation complexe et irrégulière de l’ordre mondial qui s’éloigne du statisme ainsi que du cosmopolitisme, voire également de leurs problèmes.
– Bio : Yann Allard-Tremblay a occupé le poste de chercheur postdoctoral au Centre de recherche en éthique de l’Université de Montréal ainsi qu’à l’Université McGill à travers le Research Group on Constitutional Studies. S’ayant autrefois intéressé aux conséquences d’une conception épistémique de la légitimité politique sur divers aspects de la philosophie politique et de la philosophie du droit, il travaille actuellement sur le pluralisme politique et juridique. En tant que membre de la Nation Huronne-Wendat, il est motivé par un désir de normaliser les positions et demandes politiques des peuples autochtones dans ses approches théoriques. À l’heure actuelle, il entreprend de la recherche qui critique l’importance normative accordée à l’État moderne.

Pause-café (13 h 30 à 14 h)

Présentation 4 (14 h à 16 h)
Salle : Arts Council Room, Pavillon des Arts, 160 (subventionné en partie par le Groupe de recherche interuniversitaire en philosophie politique—GRIPP)
Président : Pablo Gilabert (Concordia)

• Robert E. Goodin (ANU), ‘Accorder la citoyenneté à l’échelle mondiale’

– Selon le principe que tous devraient être assujettis à la loi [all-subjected principle], Robert Dahl écrit que ‘le corps citoyen de l’État démocratique se doit d’inclure toutes personnes soumises aux lois de ce même État excepté dans les cas de résidence temporaire ainsi que dans des cas où la personne en question est incapable de s’occuper de soi’. Cette notion d’assujettissement total, propose cet article, ne circonscrit pas les droits de vote aux frontières politiques typiques de l’État-nation; celle-ci avance une alternative davantage contraignante au principe que tous ceux qui sont affectés par les décisions politiques possèdent le droit de participer aux discussions démocratiques [all-affected principle].

– Bio : Robert Goodin est professeur distingué de philosophie à l’Université nationale australienne. Il est rédacteur-fondateur du Journal de Philosophie Politique et de la série de livres concernant les théories institutionnelles [‘Theories of Institutional Design’] publié par la presse de l’Université de Cambridge, ainsi qu’a occupé le poste de rédacteur en chef de la série de Oxford Handbooks of Political Science. Son travail est centré sur la théorie politique ainsi que la politique publique. Il entreprend actuellement l’écriture d’un livre avec with Kai Spiekermann (LSE) intitulé An Epistemic Theory of Democracy. Ayant collaboré avec Christian Barry (ANU) et Avia Pasternak (UCL) pour ‘Benefiting from Injustice’, son prochain projet abordera le sujet de l’éthique du consumérisme en collaboration avec Christian Barry and Kate Macdonald (Melbourne).

• Arash Abizadeh (McGill), ‘Le sens et la portée du principe all-subjected’

– Résumé : Certaines lois domestiques cherchent à réguler les activités civiles se déroulant à l’intérieur des frontières étatiques à travers des sanctions en cas d’infraction. Cet article propose de distinguer entre deux types d’interprétation quant à ces lois : une interprétation à portée étendue ainsi qu’à portée limitée. La première laisse entendre que tous sont sujets à la loi tranchante de l’État quand elle exerce une contrainte quelconque, alors que la deuxième laisse supposer que seulement ceux et celles qui se retrouvent à l’intérieur des frontières de l’État y sont assujettis. Cet article argumente en faveur de cette dernière interprétation.
– Bio : Arash Abizadeh est professeur associé du Département de science politique et membre associé du Département de philosophie à l’Université McGill, ainsi qu’est spécialisé dans le domaine de la théorie politique contemporaine et celui de l’histoire des idées politiques. Sa recherche touche la théorie démocratique et les questions d’identité, le nationalisme, et le cosmopolitisme; l’immigration et le contrôle des frontières; la relation entre les passions, la rhétorique, le discours, la raison pratique, et la politique; ainsi que la philosophie des dix-septième et dix-huitième siècle, particulièrement celles de Hobbes et de Rousseau. Il entreprend actuellement l’écriture de deux livres à propos de la philosophie de Hobbes, et entame un projet à propos de la théorie démocratique en lien avec l’emploi de la force coercitive aux frontières de l’État.

Réception (16 h à 17 h 15)
Salle : Arts Council Room, Pavillon des Arts, 160