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Interactionnisme et norme: Approche transdisciplinaire

Emmanuel Picavet, membre collaborateur hors Québec du CRÉ, co-dirige l’ouvrage suivant:

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Les normes au sens le plus large sont issues des interactions entre les individus et sont interprétées au sein de ces relations, même si leur complexité tient aussi à l’intervention des institutions et des États. Il s’agit de partir du micronormatif pour aller vers le macronormatif (notamment les lois et les traités) et non l’inverse, de manière à rendre compte de phénomènes comme la responsabilité sociale des entreprises, le droit souple et la prise en compte de l’éthique pour prendre des décisions (au plan national et international, en matière environnementale et médicale, etc.). Le constat de départ est qu’une masse colossale de normes de toute origine s’applique à des individus, personnes physiques ou morales, qui à leur tour participent de l’élaboration de normes. L’inflation et la diversification des normes engendrent notamment une crise du droit (en quête d’identité), mais aussi une crise des institutions et des professions judiciaires. Une façon de rendre compte de ces crises consiste à établir une sorte de cartographie des interactionnismes au regard des normes. Emergent ainsi des interactionnismes philosophiques, sociologiques, anthropologiques, psychologiques, éthiques ou juridiques. Ces différents interactionnismes peuvent apparaître critiquables au regard des normes (notamment en raison de leur caractère descriptif et non institutionnel) et il serait fort utile de dégager des voies alternatives.
L’introduction met en place cette problématique (E. Picavet et E. Jeuland). Après une recherche théorique et pratique menée par des juristes (E. Jeuland et L. Cham-pain), un sociologue des professions (F. Champy) nous permet de penser l’évolution des professions judiciaires entre statut et adaptation. Une philosophe spécialisée dans l’interactionnisme (C. Bonicco-Donato) ainsi qu’une psychanalyste (H. Tessier) s’interrogent sur les normes implicites, non dites et les rapports de domination sous-jacents aux interactions. Un philosophe spécialisé dans la justice climatique et le nucléaire ouvre un nouveau champ de réflexion particulièrement nécessaire aujourd’hui en incluant la nature au sein des interactions humaines (F.P. Piguet). Deux ingénieurs nous présentent une approche des interactionnismes et de l’innovation technologique (J. F. Omhover et C. Bouchard) qui n’est pas sans lien avec la nature et le droit. Un anthropologue estime que le droit tel qu’il est connu depuis deux ou trois siècles dans une version très étatique est en plein bouleversement et revient à des formes microjuridiques (Etienne le Roy). Un juriste essaie enfin de faire la synthèse des articulations entre les normes et les interactions (J. Moret-Bailly). Il en ressort une présentation transdisciplinaire des différents versants du problème de la relation entre les normes et les individus.

Cet ouvrage est issu d’une journée de recherche qui s’est tenue le 3 février 2015 à l’Université Paris î Panthéon Sorbonne, rue Malher à Paris dans le cadre du projet de recherche Norma (ComUe heSam Université).

Sous la coordination d’Emmanuel Jeuland et d’Emmanuel Picavet.

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Il publie aussi un article dans la revue Cités, Politiques du capital.

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« Une économie politique ancrée dans l’histoire« , Cités No 64, Puf.