Julie Girard-Lemay

Doctorante en philosophie à l’Université de Montréal.

Postes occupés

2011-2012 Boursier-ère d'études supérieures

Biographie

Après avoir étudié en science politique et en philosophie à l’UQÀM, puis en droit à l’Université McGill, Julie Girard-Lemay était, durant sa collaboration avec le cré, doctorante en philosophie à l’Université de Montréal. Ses recherches doctorales portaient sur les relations entre la famille, la justice et la démocratie.

Sa thèse, intitulée « Les femmes et les enfants d’abord. Une philosophie féministe de la famille », répond aux théories libérales de la famille qui définissent les conditions d’exercice de l’autorité parentale sans, toutefois, prendre suffisamment en compte l’articulation de la dépendance et de l’exclusion des femmes à celles des enfants. Sa thèse répond aussi aux théories féministes qui analysent le rôle de la famille dans la perpétuation des injustices de genre sans, cependant, penser ce que devrait être la famille, si ce n’est que pour abolir sa forme privée ou pour honorer le rôle de mère, voire une moralité proprement féminine. L’objectif général de sa recherche est donc de repenser la structure de l’institution de la famille dans un dessein d’égalité envers les femmes et les enfants. Cette redéfinition de la famille repose sur les prémisses suivantes : (1) la vie humaine est marquée par la dépendance; (2) l’autonomie des personnes s’exerce grâce à un ensemble de relations de soin (care) où se développent certaines compétences et à partir desquelles sont construits les besoins de chacune; (3) la famille est une institution politique dont l’attribution des fonctions et la distribution des rôles relèvent de l’organisation de la société. Afin de mener à terme ce projet de recherche doctoral, Julie a, entre autres, bénéficié d’une Bourse supérieure du Canada offerte par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada.

Ses champs d’intérêts principaux sont la philosophie politique contemporaine et les théories féministes. Julie s’intéresse également à la philosophie du droit ainsi qu’à l’Amérique latine. Elle a d’ailleurs effectué un séjour au Paraguay où elle a travaillé pour une organisation syndicale. Une de ses tâches était de donner des formations sur les droits de l’enfant. À la suite de cette expérience, elle a été chargée de recherches pour un groupe de recherche sur l’Amérique latine. Avec deux autres membres de ce groupe, elle a codirigé un ouvrage d’analyse politique (Les frontières du politique en Amérique latine, Karthala, 2006). Elle a également publié dans le domaine des pensées féministes (« Diversité culturelle et inclusion démocratique des femmes à l’échelle mondiale », FeminÉtude, Automne 2009) et de la théorie politique («L’ordre dans le politique et le récit», Violence et imaginaires politiques, Presses de l’Université Laval, 2009).

Enfin, Julie a été chargée de cours en philosophie du droit (département de philosophie de l’Université de Montréal) et en histoire des théories éthiques (département de philosophie de l’Université de Sherbrooke).