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Catherine Larrère (Université Paris 1-Panthéon-Sorbonne)

Le Laboratoire sur l’histoire et la pensée modernes et le Département de philosophie et des arts de l’UQTR sont heureux de vous convier à une grande conférence dans le cadre des journées d’étude sur la pensée moderne :

Professeure Catherine Larrère, membre du Comité des expert.e.s scientifiques du CRÉ. Présentation intitulée: « Rousseau et la nature ».

Le mardi 30 mars 2021, de 13h30 à 15h00. Zoom: https://uqtr.zoom.us/j/82424052698?pwd=QTViTGp6alpDeDZ1cEZZY3N4dHZzUT09.

Résumé

Il est une image fortement attachée à la réputation de Rousseau : celle de l’amoureux de la nature, de l’admirateur du bon sauvage, du nostalgique d’un état primitif ou naturel, où la corruption n’existait pas. Rousseau, cependant, dans une note du Discours sur l’origine de l’inégalité, s’était défendu d’une telle interprétation. La critique savante a pris sa suite. Elle ne l’a que partiellement emporté : la vision commune persiste. A-t-elle tout à fait tort ?

S’il est à ce point difficile de départager entre ces deux lectures opposées, c’est qu’elles ont un point commun : elles prêtent à Rousseau une séparation stricte entre nature et société. Je voudrais soutenir l’idée que Rousseau, tout en prenant en considération le dualisme et en le mettant même en scène, de façon souvent ostentatoire, en montre aussi les limites : on n’a fait que la moitié du chemin lorsque l’on a montré comment le social et le naturel s’excluent, il faut comprendre aussi comment ils coexistent. Le rapport de Rousseau à la nature s’éclaire lorsque l’on comprend ce qui, chez lui, résiste au dualisme.

Pour information: evaldo.becker@uqtr.ca

Biographie de la conférencière

S’il est à ce point difficile de départager entre ces deux lectures opposées, c’est qu’elles ont un point commun : elles prêtent à Rousseau une séparation stricte entre nature et société. Je voudrais soutenir l’idée que Rousseau, tout en prenant en considération le dualisme et en le mettant même en scène, de façon souvent ostentatoire, en montre aussi les limites : on n’a fait que la moitié du chemin lorsque l’on a montré comment le social et le naturel s’excluent, il faut comprendre aussi comment ils coexistent. Le rapport de Rousseau à la nature s’éclaire lorsque l’on comprend ce qui, chez lui, résiste au dualisme.