New York :: 2007-01-13 14:18

Mardi le 16 janvier 2007, par Dominic Martin

Lorsqu’il est question de responsabilité sociale des entreprises, la compagnie Levi Strauss & Co. n’est pas née de la dernière pluie. Entre autres choses, elle a souvent fait preuve d’un souci particulier à l’égard de ses employés. Elle s’est opposée par exemple à la délocalisation de la main d’oeuvre au point de risquer la faillite. Jusqu’aux années 90, elle avait maintenu une grande part de sa chaîne de production aux États-Unis pour éviter de licencier ses employés américains.

On pourrait qualifier cette pratique de patriotisme économique, mais oublions les procès d’intention pour un instant. À l’époque, dans les eaux troubles des manifestations altermondialistes, ce type de revendication était monnaie courante. On demandait aux grandes entreprises de ne pas transférer leur chaîne de production dans des pays en voie de développement.

Les attentes de la population se sont transformées d’une manière importante depuis une dizaine d’années. Aujourd’hui, on semble accepter plus facilement la délocalisation de la main-d’oeuvre, mais on demande (avec raison) aux entreprises multinationales de garantir des conditions de travail minimales.

Voici ce qu’on pouvait lire dans la vitrine d’une boutique Levi Strauss de New York dans la 14ième rue à 14:18 samedi dernier.

Je vous invite à consulter le site Web de LS&Co. pour un historique sommaire de leurs gestes envers leurs employés et la communauté et l’enoncé de leurs valeurs et engagements.

Et pour la petite histoire, on raconte (mais pas sur leur site) qu’au plus fort de la grande dépression des années 30, la direction de LS&Co. aurait refusé de congédier ses employés. Pas un seul n’a été remercié, même si la compagnie n’en retirait aucun profit.

Finalement, il est intéressant de souligner que LS&Co n’est pas une entreprise publique. Elle n’est pas cotée en bourse et elle est encore gouvernée en majorité par des membres de la famille fondatrice.


Au cas où vous ne le sauriez pas, le blogue en éthique des affaires de la CEA possède un vaste réseau d’informateurs répartis sur la surface du globe. Un de ces collaborateurs vigilants nous a fait parvenir cette image, je le remercie.