/home/lecreumo/public html/wp content/uploads/2016/10/champagne

Lynda Champagne

Postes occupés

2016-2017 Étudiant-e,

Biographie

Après une dizaine d’années d’enseignement au Collégial, je ressentais le besoin d’approfondir intérêt que je porte aux notions d’engagement et de participation active des projets qui concrétisent nos valeurs. Me voici donc en rédaction d’un mémoire de maîtrise sur le sens dans la vie revisité par la philosophe Susan Wolf sous la direction de Christine Tappolet à l’Université de Montréal.

Dans le cadre de  ce mémoire, nous sommes amenés à prendre en considération de nouvelles raisons d’agir par-delà les théories éthiques dominantes. Le travail de Wolf est de démontrer la légitimité d’actions non-morales lorsque leur valeur intrinsèque et objective les rend dignes de choix. Elle soutient qu’il serait déraisonnable que la moralité soit complètement détachée de la psychologie humaine : ce qui est raisonnable selon elle, c’est de réviser le poids de la moralité si cette dernière entre en conflit avec un projet, un intérêt ou un engagement hautement valable et qui donne du sens à la vie d’une personne. La porte s’ouvre ici vers l’admission de d’autres types de raisons dans la sphère de l’éthique normative, notamment les «raisons d’amour». Les conditions subjectives et objectives requises pour rendre une action signifiante (indépendamment de son niveau de plaisir ou de moralité) peuvent devenir ici des repères constructifs et éclairants lors de la prise de décisions importantes.

Ce sujet ouvre naturellement à la trame narrative que chacun se donne pour désigner ce qui donne du sens dans sa vie. Or, à la lumière des conditions subjectives et objectives proposées par Wolf, il sera pertinent de se demander quelles conditions, questions ou méthodes favorisent l’évaluation personnelle de ses priorités et engagements (et l’émergence du recadrage nécessaire le cas échéant), et ainsi éviter les doctrines compréhensives quant à la détermination de ce qui donne du sens. De plus, l’actualité du sujet du sens dans la vie n’est plus à démontrer: ultérieurement, il serait intéressant de lier ces raisons d’agir légitimes à des sujets d’éthique appliquée tels l’aide médicale à mourir, le suicide, la radicalisation, la qualité de vie au travail ou encore les projets de société rassembleurs.