Marianne Dion-Labrie

Postes occupés

2008-2009 Boursier-ère d'études supérieures,

Biographie

Titre du projet : Étude des enjeux et des perceptions des intervenants professionnels en transplantation rénale face à une nouvelle méthode de sélection des patients basée sur des critères scientifiques issus de la médecine personnalisée

Le développement technoscientifique a toujours contribué au façonnement de la médecine. Actuellement, une nouvelle façon de concevoir la médecine, orientée par les dernières recherches en pharmacogénomique, se profile à l’horizon : il s’agit de la médecine personnalisée qui se caractérise par l’utilisation de données issues de la génomique afin de choisir des thérapies ciblées pour chaque patient. Ce courant fait son apparition dans de nombreuses spécialités médicales, dont la transplantation rénale. En effet, une équipe de chercheurs, le Groupe de recherche transdisciplinaire sur l’étude des déterminants de risque immunologique du FRSQ, travaille actuellement à la détermination précise du risque global de chaque patient par la quantification de différentes catégories de données : génétiques, cliniques, immunologiques et psychosociales. Cette nouvelle façon de déterminer le risque de rejet d’un receveur potentiel d’organes risque de révolutionner l’actuelle méthode de sélection des patients. D’un côté, cette méthode apporte plusieurs bénéfices en améliorant la justice et l’efficacité du processus. Par ailleurs, si la contribution éthique est réelle, il n’en demeure pas moins un certain nombre important de questions. En utilisant des critères uniquement scientifiques, risquons-nous de favoriser l’exclusion plutôt que l’inclusion? Comment bien utiliser le nouveau savoir issu de ces données? La visée de ce changement est-elle éthiquement bonne? Que représente le patient dans ce nouveau courant? Quels seront les effets de cette nouvelle méthode de sélection sur la relation médecin-patient et le jugement clinique des médecins? Ce projet de doctorat s’inscrit au coeur de ces interrogations et vise à étudier le lien entre science et médecine, à questionner de façon éthique et critique le courant de la médecine personnalisée et à étudier les perceptions des intervenants professionnels en transplantation rénale sur ce sujet en utilisant une méthodologie de recherche empirique.

Description professionnelle :

-*Doctorante au programme de sciences biomédicales option bioéthique, Université de Montréal
-*Agente de recherche au Groupe de recherche en bioéthique de l’Université de Montréal
-*Spécialiste en éthique clinique sur le Comité d’éthique clinique de l’Association de Réadaptation en Déficience Physique du Québec
-*Chargée de cours en bioéthique à l’Université de Montréal
-*M.A. Bioéthique, Université de Montréal
-*B.Sc microbiologie, Université Laval