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Les animaux non humains, la justice climatique et l’expérimentation scientifique

Quand :
28 août 2017 @ 15:00 – 17:00
2017-08-28T15:00:00+00:00
2017-08-28T17:00:00+00:00
Où :
Salle 309
2910 Boulevard Edouard-Montpetit
Montréal, QC H3T 1J7
Canada
Le GRÉEA tient une rencontre estivale, qui sera l’occasion pour nos chercheurs/es d’entendre Angie Pepper, qui offrira une présentation intitulée « Climate Justice for Nonhuman Animals »; et Valentin Salamone (étudiant de master à Strasbourg, séjournant au CRÉ), dont la présentation sera intitulée « Les obstacles à la mise en place des méthodes remplaçant l’expérimentation animale : Analyse comparative du fonctionnement des comités d’éthique en France et au Canada ».

Résumés

Angie Pepper: « Climate Justice for Nonhuman Animals »
Climate Justice for Nonhuman Animals In this paper I consider what we might owe to other sentient animals in the face of anthropogenic climate change. Specifically, I am interested in determining whether we have two kinds of duties to non-human animals: (i) duties of immediate assistance (to counter imminent threats to animal well-being caused by climate change), and (ii) long-term duties to assist them in adaptation to climate change. Ultimately, I argue that all sentient animals are entitled to both types of assistance, and that our duties to them must be construed as duties of cosmopolitan justice. The paper is structured as follows. First, I briefly argue that all sentient animals are the proper subjects of cosmopolitan justice. Second, I explain why anthropogenic climate change is a source of injustice and detail some of the ways that it is currently impacting nonhuman animals globally. Thinking about animals in the context of climate justice is imperative, but it also presents new challenges. Thus, in section three, I consider how cognitive, biological, and sociocultural differences between nonhuman and human animals affect the structure and content of their rights and our duties to them. Finally, in section four, I consider an apparent dilemma for advocates of a rights-based approach, namely, that in the context of climate change our duties to nonhuman animals can never be satisfied without perpetrating further unjustifiable wrongs. For instance, our duty to immediately assist some carnivores (e.g. polar bears) may require that we kill other sentient beings (e.g. fish and seals) to provide a source of supplementary feeding. Similarly, assisted migration programs may help a species adapt to the changing climate in the long term, but are often disastrous for many of the individuals moved. In both cases, while some animals are benefitted by human assistance, others are not. Moreover, the disadvantages imposed on some to the benefit of others are severe rights violations and thus cannot be justified under the animal rights paradigm. I argue that contrary to this interpretation, a rights-based sentience-centred cosmopolitanism, operating in non-ideal conditions, can speak to these dilemmas and offer a principled way of assessing the means of assistance that are available to us. To show this, I discuss three cases: supplementary feeding, assisted migration, and gene rescue.

 

Valentin Salamone: « Les obstacles à la mise en place des méthodes remplaçant l’expérimentation animale : Analyse comparative du fonctionnement des comités d’éthique en France et au Canada »
Les obstacles à la mise en place des méthodes remplaçant l’expérimentation animale : Analyse comparative du fonctionnement des comités d’éthique en France et au Canada Longtemps considéré comme une pratique souhaitable, le remplacement du modèle animal dans la recherche scientifique est aujourd’hui envisagé comme une réalité à appliquer, contrôler et à promouvoir. Cependant, quel serait le moyen le plus adapté pour assurer cette transition? Par la création du Conseil Canadien de Protection des Animaux (CCPA) en 1968, le Canada fut le premier pays à proposer une mesure afin de répondre à ce nouveau challenge : la création et l’institutionnalisation de comités de protection des animaux. Structurés comme des organisations indépendantes, ils sont chargés d’effectuer une évaluation éthique des projets de recherche impliquant l’utilisation d’animaux en veillant à ce que, pour chaque étude, le chercheur ai considéré le remplacement du modèle animale par une méthode alternatives dès lors qu’elle se révélait valable. Cependant, au regard des statistiques annuelles publiées par le CCPA, on remarque que depuis l’apparition de ces comités, le nombre d’animaux soumis à des expérimentations n’a pas diminué. À l’inverse, ce nombre n’a fait qu’augmenter ces dernières années, passant ainsi de 1 954 059 en 2000 à 3 570 352 en 2015. Malgré une capacité visible des comités d’éthique à veiller au respect du raffinement des procédures expérimentales, on remarque que, dans le même temps, il reste encore du chemin à parcourir dans la réduction et la promotion des méthodes de remplacement à l’expérimentation animale. Tout comme le Canada, la France a opté en 2013 pour la création de comités d’éthique. Quatre années plus tard, les résultats ne démontrent toujours pas la réduction ni le remplacement du modèle animal. Par le biais d’une analyse comparative entre le système réglementant l’éthique de l’expérimentation animale au Canada et en France, nous nous proposons dans cet article d’analyser si les comités d’éthique disposent des moyens et des outils nécessaires pour avoir l’impact escompté sur la pratique scientifique.