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Vient de paraître: « Faut-il être minimaliste en éthique? » par Nathalie Maillard

Faut-il être minimaliste en éthique? Le libéralisme, la morale et le rapport à soi

La morale doit-elle se limiter à l’injonction de ne pas nuire à autrui ? En d’autres termes, tout ce que nous faisons et qui ne cause de tort à aucune autre personne est-il éthiquement permis ? Le suicide, la prostitution librement consentie, le don d’organes ? Plusieurs éthiciens contemporains, emmenés notamment par le philosophe français Ruwen Ogien, considèrent qu’il faut être minimaliste en éthique. Ce n’est pas la position de Nathalie Maillard, qui revient dans cet essai sur les arguments censés étayer un minimalisme moral inspiré par le courant du libéralisme politique. L’auteur revient sur la séparation entre le moral et le politique ainsi que sur la confusion qui entoure la notion de liberté. À travers les idées de respect de soi et d’intégrité personnelle, elle propose également de reconsidérer la question du rapport moral à soimême. Cet ouvrage veut dépasser les réactions épidermiques d’adhésion (les amoureux de la liberté) ou de rejet (les conservateurs de tout poil) que suscite l’éthique minimale en proposant un examen approfondi des questions normatives qu’elle soulève. Une réflexion indispensable permettant de mieux appréhender les grands débats de société actuels.

Docteur ès lettres de l’Université de Lausanne, Nathalie Maillard enseigne la philosophie et l’éthique à Genève. Elle a publié, chez Labor et Fides, « La vulnérabilité. Une nouvelle catégorie morale ? » (2011).