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« What is it to do nothing? »

Quand :
11 septembre 2018 @ 16:00 – 17:15
2018-09-11T16:00:00+00:00
2018-09-11T17:15:00+00:00
Où :
Salle 309
2910 Boulevard Edouard-Montpetit
Montréal, QC H3T 1J7
Canada

Dans le cadre des midis de l’éthique du CRÉ, Constantine Sandis nous offrira une présentation. Il s’exprimera en anglais, mais la période de discussion sera bilingue.

Résumé:

Selon la distinction reçue entre faire et laisser faire, il y a une différence morale entre faire quelque chose et laisser cette chose se produire. Ses défenseurs comme ses critiques supposent qu’il existe une différence ontologique sur laquelle la différence morale est dite survenir. Cette différence – entre les soi-disant actes « positifs » de faire et les actes « négatifs » de ne pas faire – fut comme on sait introduite par Gilbert Ryle, qui soutint que les derniers (incluant les cas de négligence) ne sont pas véritablement des actions. Sa position est contestée par les Davidsoniens qui défendent l’idée que les actes négatifs particuliers, au contraire, ne sont que des actes positifs caractérisés par des traits négatifs. Dans cet article, je soutiens que les débats moraux et métaphysiques reposent tous deux sur la croyance erronée que les actions et/ou leurs caractérisations peuvent être divisées nettement entre celles qui sont positives et celles qui sont négatives. J’utilise un large éventail d’exemples pour montrer comment toute action contient de l’inaction et réciproquement. En outre, les perceptions ontologiques de ce qui est positif et de ce qui est négatif ne peuvent être nettement séparées des perceptions évaluatives. Rien de tout cela n’implique qu’il ne peut jamais y avoir de différence entre faire x et laisser xse produire. Mais cette différence n’est pas telle que l’on puisse la saisir en un principe ; et la raison en est principalement que toute instance de l’action de « faire x » inclura une non-action, celle de ne pas faire une autre chose (ab ou c…), et que tout cas où un agent laisse se produire sera inséparable de l’action de faire quelque chose d’autre, de telle sorte que l’action de faire qui est inclus dans le fait de laisser x se produire peut être moralement pire que l’action de laisser a se produire quand on fait x.

Abstract:

 According to the Doctrine of Doing and Allowing, there is a moral difference between doing something and allowing it to occur. Its defenders and critics both assume the existence of an ontological difference that the purported moral difference is said to supervene upon. This difference – between so-called ‘positive’ acts of doing and ‘negative’ acts of not-doing – was famously introduced by Gilbert Ryle, who argued that the latter (which include neglect) were not really actions at all. He is opposed by Davidsonians who, by contrast, maintain that negative act tokens are just positive acts under negative characterisations. In this paper I argue that both the moral and the metaphysical debates rest on the mistaken belief that actions and/or their characterisations can be neatly divided into those that are positive and those that are negative. I use a wide range of examples to demonstrate how all action contains inaction, and vice versa. Moreover, ontological perceptions of what is positive and what is negative cannot be neatly separated from evaluative ones. None of this entails that there can never be any moral difference between doing x and allowing x to happen. But it is not one that can be captured by any principle, not least because any given instance of doing x will involve the not-doing of some other thing (a, b, or c…), and any case of of allowing x to happen will be inseparable from doing some such other thing, where the doing of a involved in allowing x may be morally worse than the allowing of a which occurs in doing x.