Ruellan

Margaux Ruellan

Postes occupés

2014-2015 Boursier-ère d'études supérieures,

Biographie

En 2011, j’ai achevé un Master en « Philosophie politique et Éthique » à l’université Paris IV. Lors de mon passage au cré, je rédigeais une thèse sur la démocratie en ville, sous la direction du professeur Daniel Weinstock.

Mes intérêts de recherche portent sur les théories de la démocratie, le républicanisme et les théories féministes; et plus particulièrement sur la légitimité démocratique locale, la démocratie épistémique et la contestation, la délibération et la participation des habitants aux décisions qui affectent leur environnement et leurs espaces de vie, et sur le droit à la ville des populations vulnérables.

Mon hypothèse de départ est que les théories de la démocratie élaborées au niveau de l’État-Nation ne parviennent pas à répondre aux injustices rencontrées en ville parce qu’elles n’ont pas intégré un paramètre essentiel de la réalité urbaine qui est celui de la spatialité. Les conditions de vie urbaine, (densité, hétérogénéité et spatialité) font que toute action posée dans l’espace public a des répercussions indirectes et concrètes sur la vie des autres habitants, et sur leur possibilité d’agir à leur tour sur la spatialité pour la modifier selon leurs besoins. Les problèmes de justice en ville concernent donc la qualité de l’accès aux ressources d’habitation et de création d’espace. Certaines personnes ne peuvent plus adapter leur environnement urbain en fonction de leurs besoins vitaux. Dans la lignée d’Henri Lefèbvre et du « droit à la ville », je conçois les difficultés de création d’espace comme des formes d’aliénation spatiale.
Pour trouver les mesures publiques appropriées pour répondre à l’injustice que constitue l’aliénation spatiale, la meilleure procédure serait d’associer à la délibération ceux qui expérimentent en première personne l’aliénation et qui ont des connaissances diversifiées de la ville, c’est-à-dire les habitants. En combinant cet argument épistémique et pragmatique à une théorie républicaine de la liberté politique, je tente de définir une théorie de la démocratie délibérative et participative en ville.

Je m’intéresse plus généralement aux vertus épistémiques et morales de la discussion collective en face-à-face, que ce soit entre adultes vulnérables, citoyens, enfants ou jeunes adolescents. Plus personnellement je m’implique dans plusieurs activités médiatiques ayant pour but d’alimenter le débat philosophique dans des milieux variés (direction de la revue Ithaque, ateliers-débats en milieu communautaire, ateliers de philosophie pour enfants, émissions radiophoniques, conférences, rédaction de divers articles de presse).

Publication :
« Responsabilité en contexte d’inaction collective », Phares, vol. 14, hiver 2014, p. 236-250.

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Émission « Microéthique » avec Radio-Créum :
« Défits énergétique et consommation » : https://www.lecre.umontreal.ca/microethiques-defis-energetiques-et-consommation/
« L’anonymat des donneurs de gamètes est-il justifié? » :

Microéthiques : l’anonymat des donneurs de gamètes est-il justifié ?