Brice Arsène Mankou nous offrira une présentation intitulée « Éthique et emballement médiatique : le cas de la loi sur l’ immigration en France », dans le cadre des midis de l’éthique du CRÉ.
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Dans le cadre des conférences du midi du CRÉ, Gilles Campagnolo (Université Paris 1, CNRS) nous offrira une présentation intitulée « Questions d’épistémocratie et primauté du discours économique dans les considérations socio-politiques ».
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Ancien élève de l’ENS (Ulm), agrégé et docteur en philosophie, ancien Fellow des universités Harvard et de Tokyo, Gilles Campagnolo est directeur de recherche au CNRS et membre du Centre de philosophie contemporaine de la Sorbonne (Institut de Sciences juridique et politique de la Sorbonne), ainsi qu’associé à la London School of Economics jusqu’en 2023. Spécialiste de philosophie économique, il discute les questions de justice, intérêt(s), responsabilité, coordination. Expert également de l’école de pensée économique autrichienne), il a récemment édité les Principes d’économie politique de 1871 de Carl Menger (première traduction française, Paris Le Seuil, 2020) et les textes de jeunesse de Karl Popper (Apprentissage et découverte, Editions de l’École normale supérieure la rue d’Ulm, 2019).
« Apprentissage perceptuel et agentivité »
Conférence GRIN par Maxime Doyon (Université de Montréal)
*La conférence sera aussi présentée sur Zoom.
Résumé
Cette présentation porte sur la notion d’apprentissage perceptuel, que philosophes et scientifiques définissent usuellement comme impliquant un changement durable au niveau de nos capacités et/ou dispositions perceptuelles à la suite de la pratique ou d’expériences répétées (E. Gibson 1963). Bien que la phénoménologie ait traditionnellement montré peu d’intérêt pour la question de l’apprentissage perceptuel, mon objectif dans cet exposé est de montrer comment elle peut tout de même contribuer à la discussion en cours sur la nature et la portée de l’apprentissage. En puisant des idées et des outils conceptuels dans le répertoire classique et plus contemporain, j’esquisserai les contours d’une nouvelle approche de la question de l’apprentissage perceptuel et je défendrai deux thèses. Premièrement, je soutiendrai que l’acquisition d’habiletés motrices et la formation d’habitudes ne sont pas de simples phénomènes physiologiques, mais d’authentiques instances d’apprentissage perceptuel. La prise en compte de l’incarnation de nos habiletés perceptives m’amènera à altérer légèrement la définition traditionnelle de l’apprentissage perceptuel et à considérer toute une série de nouveaux cas. Deuxièmement, je maintiendrai que ces transformations corporelles montrent que l’apprentissage perceptuel peut avoir une fonction encore sous-estimée ou méconnue dans la littérature scientifique et philosophique contemporaine. En plus de libérer des ressources cognitives (Connolly 2019) et d’accroître notre pouvoir de discrimination (Jenkins 2023), je soutiendrai que l’apprentissage perceptuel peut avoir un impact tangible sur l’agentivité en montrant comment les habiletés et habitudes motrices peuvent faciliter la façon dont nous naviguons le monde.
À l’initiative de Yann Allard-Temblay, Tom Angier (Universit of Cape Town) nous offrira une présentation intitulée « Perfectionism and Its Critics ».
Le matériel présenté est tiré du chapitre 4 d’une monographie en préparation. Des informations d’arrière-plan importantes sont introduites au chapitre 3 de l’ouvrage, où notre invité défend sa conception du « perfectionnisme naturel » contre des objections provenant de la théorie de l’évolution et du naturalisme néo-aristotélicien. Pour obtenir les deux chapitres en question, téléchargez-les ici (ch. 3) et ici (ch. 4).
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Rencontre avec Beata Umubyeyi Mairesse : « La littérature pour dire le génocide des Tutsi du Rwanda : témoignage d’une survivante-écrivaine ».
En collaboration avec la maison d’édition Mémoire d’encrier, le Centre de recherche en éthique est honoré d’accueillir l’écrivaine rwandaise Beata Umubyeyi Mairesse à l’occasion du 30e anniversaire de commémoration du génocide des Tutsi au Rwanda. L’autrice partagera ses témoignages et réflexions à partir de ses deux dernières publications, Culbuter le malheur (Mémoire d’encrier, 2024) et Le convoi (Flammarion, 2024).
Avec la participation de Sandrine Ricci, sociologue féministe et autrice, et Josias Semujanga, professeur titulaire, Université de Montréal.
Événement en présentiel.
Le GRÉEA recevra le 16 avril, de 11h à 13h, Pierre Charbonnier (Chargé de recherche au CNRS, professeur à Science Po Paris et à l’EHESS), via Zoom, pour une conférence intitulée « Vers l’écologie de guerre. Une histoire de la géopolitique du climat. »
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Résumé:
« Nous sommes les héritiers d’une histoire intellectuelle et politique qui a constamment répété l’axiome suivant : pour créer les conditions de la paix entre les hommes, il faut exploiter la nature, échanger des ressources, et fournir à tous et toutes une prospérité suffisante. Pour que le désir de guerre s’efface, il faut d’abord lutter contre la rareté de la nature, qui sinon crée jalousie et conflit. Il faut aussi un langage universel à l’humanité, qui sera celui des sciences, des techniques, du développement. Autrement dit, il est possible d’écrire une histoire matérielle du pouvoir politique, de la capacité à offrir paix et sécurité à sa population.
Ces idées anciennes, que l’on peut faire remonter au 18e siècle, ont trouvé au milieu du 20e siècle une concrétisation tout à fait frappante. Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, le développement des infrastructures fossiles a été jumelé à un discours pacifiste et universaliste, qui entendait saper les causes de la guerre en utilisant la libération de la productivité et le bas coûtdu pétrole. La naissance de l’anthropocène est donc contemporaine de l’ordre mondial organisé par les Etats-Unis autour des énergies fossiles: la paix, ou l’équilibre des grandes puissances, est en large partie un don des fossiles.
Au 21e siècle, ce paradigme risque de devenir obsolète puisque nous devons à la fois garantir la paix et la sécurité, et intégrer les limites planétaires : il nous faut apprendre à faire la paix sans détruire la planète. C’est ce que nous apprend en particulier la guerre livrée par la Russie contre l’Ukraine, mais aussi l’émergence d’un discours qui lie l’indépendance stratégique de l’Europe et la décarbonation de son économie. Aujourd’hui, les relations internationales et les politiques climatiques sont étroitement liées, et ce n’est pas un hasard : nous avions parié sur les énergies fossiles pour maintenir la paix, il faut à présent un autre socle matériel pour la paix. »
Dans le cadre des activités du Réseau de philosophie du travail, Anca Gheaus (Central European University) offrira une présentation intitulée: “One crisis to solve another? The place of care in the future of work”.
Plus de détails à venir!
Résumé
Two work-related crises are looming large: technological unemployment (possibly on mass scale) and a crisis of care (care for the elderly, healthcare, and the “loneliness epidemic”). I argue that we should think about these crises together, rather than separately, because each can provide practical and justificatory solutions to the other. On the practical side, we should aim to match the demand for care with the supply of labour freed by technological unemployment. On the justificatory side, the care crisis is relevant to the unemployment crisis because it fills in a gap in arguments to the conclusion that we should respond to automation by minimising involuntary unemployment. Reasons for the latter are: because the goods of work are important contributors to a good life; because work is integral to a good life insofar it is driven by the desire to serve others; and because, in a Dworkinian hypothetical insurance scheme, people would ensure against involuntary unemployment. If automation eliminated all necessary work, then realising some of the goods of work would be precluded, making the aspiration to serve needs unfulfillable, and providing re-training and new jobs would be very wasteful and hence unaffordable. The care crisis indicates there is, and there will always be, necessary work to be done. The unemployment crisis is relevant to the care crisis because we ought to meet emotional care needs in a politically legitimate manner. Alternative proposals are coercive, hence worrying for liberals. Moreover, coercion is corrosive to some aims of emotional care work, which is ideally motivated by caring about particular individuals.
Le premier colloque annuel L’agentivité dans tous ses états vise à rassembler des chercheuses et des chercheurs travaillant sur des aspects théoriques relatifs à l’agentivité: philosophie de l’action, philosophie des émotions, épistémologie, normativité au sens large, méta-éthique, théorie éthique, philosophie politique, science politique, et autres.
Conférences plénières 2024:
- John Brunero (University of Nebraska)
- Jennifer Lackey (Northwestern University)
- Berislav Marušić (University of Edinburgh)
- Timothy Williamson (Oxford University)
Tout le monde est bienvenu à la conférence, l’entrée est gratuite, mais l’inscription est obligatoire. Veuillez vous inscrire par courriel à lavaleverythingagency@gmail.com. La date limite d’inscription est fixée au 15 avril 2024, 9h00.
Workshop: Animal ethics and AI ethics: how do they intersect?
Co-organized by Ophélie Desmons (INSPE Paris, Sorbonne University) and Martin Gibert (Université de Montréal).
With the support of GREEA (environmental and animal ethics research group), CRÉ (Centre de recherche en éthique) and UMR 8011 « Sciences, Normes, Démocratie », Sorbonne University.
Call for papers.
Location and zoom link to come.
Junior Thierry Tatsi Tsifo nous offrira une présentation intitulée « L’urgence autour de la libre disposition de son corps : repenser le ‘contrat’ grâce à la gestation pour autrui » dans le cadre des Midis de l’éthique du CRÉ.
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