Colloque du CRI: « Électricité, déploiements d’un paradigme »

Le CREUM est fier d’annoncer ce grand colloque du Centre de recherche sur l’intermédialité de l’Université de Montréal (CRI), un nouveau partenaire du CREUM.Le Centre de recherche sur l’intermédialité de l’Université de Montréal (CRI) vous invite à la septième édition de son colloque La Nouvelle sphère intermédiatique, intitulée Électricité : déploiements d’un paradigme.

Ce colloque réunira pendant quatre jours des chercheurs d’Amérique et d’Europe qui réfléchiront à l’impact de l’électricité sur la vie moderne et contemporaine, notamment sur le savoir et la culture, les sciences et les arts. Il s’agira de faire le point, pour la première fois, sur l’ensemble des travaux récents sur ce thème et de faire dialoguer des savoirs spécialisés qui se croisent rarement.

D’emblée, l’électricité a été considérée comme une force universelle, une énergie invisible qui circule partout : dans les corps, dans la nature, dans le ciel et sur terre, au cÅ“ur de la matière elle-même, avec la foudre, le magnétisme, la gravité et l’attraction universelle. Maîtrisée, elle peut être stockée, transformée, communiquée, échangée. Elle est devenue un élément de base, à quoi tout peut se réduire, une unité de mesure, un code universel, en quoi tout peut se traduire, et même un principe explicatif global.

Sous la direction d’Olivier Asselin, Silvestra Mariniello, Andrea Oberhuber et Christine Ross, ce colloque propose une réflexion sur les dimensions essentielles de cette «révolution électrique», les diverses conceptions de l’électricité, ses applications, ses effets et ses enjeux historiques et contemporains. À l’heure où les technologies numériques bouleversent toutes les pratiques et l’ordre traditionnel des discours, la réflexion sur l’électricité pourrait bien fournir de nouveaux modèles pour penser les arts, les sciences et les techniques, leurs relations et leurs histoires. Elle permet à la fois de relire autrement la modernité et de penser l’actualité.

Entre autres conférenciers, Cornelius Borck (Université McGill) s’attardera sur les nouvelles formes de conscience permises par l’électricité; Paola Bertucci (Université de Bologne) démontrera, à partir d’un corpus littéraire précis, de quelle façon l’expérimentation électrique influe sur les pratiques de séduction; James Delbourgo (Université McGill) s’intéressera aux enjeux de l’électricité comme « spectacle » et à ses effets sur les conceptions du corps; Susan Hollis Clayson (Université de Northwestern) analysera l’influence du passage de l’éclairage au gaz à l’éclairage électrique sur les représentations artistiques de la « ville lumière »; André Gaudreault (Université de Montréal) et Philippe Marion (Université catholique de Louvain) examineront l’opposition mécanique/électrique dans l’évolution de certaines techniques cinématographiques.

Une projection du film Heremakono (En attendant le bonheur) d’Abderrahmane Sissako (France/Mauritanie, 2002), un survol chronologique (1901-1963) de films documentaires sur la révolution électrique en Amérique du Nord et particulièrement au Québec et une performance du duo télématique La Démence des Anges d’Isabelle Choinière sont également au programme.

L’événement a lieu à la Grande Bibliothèque de Montréal, l’Université McGill et le Musée d’art contemporain.