dechets

Après la décharge. La territorialisation des sites d’enfouissement de déchets fermés

Quand :
11 novembre 2014 @ 12:00 – 13:30
2014-11-11T12:00:00-05:00
2014-11-11T13:30:00-05:00
Où :
Salle 309 CRÉ
Université de Montréal
2910 Boulevard Edouard-Montpetit, Montréal, QC H3T 1J7
Canada

Marie-Noëlle Carré, stagiaire postdoctorale, présente ses travaux dans le cadre des midis de l’éthique du CRÉ.

Résumé

Depuis quelques années, la gestion des déchets dans les très grandes métropoles est confrontée à un processus contradictoire. D’une part, sur les injonctions d’organisations mondiales (Banque Mondiale, Organisation Mondiale de la Santé), les gouvernements locaux ont toujours plus largement recours aux décharges contrôlées dans le souci d’améliorer la qualité sanitaire de la gestion des déchets. D’autre part, la fermeture en chaîne et récente de très grands équipements d’enfouissement technique similaires confronte les décideurs urbains à un problème inédit. Comment énoncer le devenir de ces espaces, dont les enjeux dépassent largement l’échelle locale ? Potentielles réserves foncières situées à proximité des centres névralgiques de décision de métropoles mondialisées, ces infrastructures « impactantes » n’en posent pas moins de vrais problèmes qui dépassent l’échelle des agglomérations et apportent au débat sur la « planétarisation » des enjeux environnementaux (réchauffement climatique).

En explorant la « nouvelle frontière » qu’est l’éthique pour la géographie, cette présentation met en évidence les principaux enjeux de la gestion post-décharge dans des métropoles latino-américaines au profil socio-économique et démographique proche : Rio de Janeiro, Buenos Aires et Mexico. La comparaison permet de montrer que ces lieux constituent de vrais laboratoires d’élaboration et de redéfinition de l’action publique territoriale dans des contextes post-dictatoriaux. Ils cristallisent aussi des enjeux de développement territorial nouveaux, qui engagent les acteurs à raisonner à différentes échelles, à prendre en compte des temporalités plurielles, et surtout à « gouverner en pensant systématiquement aux conséquences » (Rumpala, 2010).

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